Fondatrice de ÀBLOCK!, média dédié aux femmes et au sport, la journaliste Valérie Domain ne s’est jamais définie comme une athlète de haut niveau. Pourtant, à 58 ans, elle se lance un défi sportif d’envergure : participer à une compétition de Hyrox en duo avec son fils de 25 ans, Victor. Ce projet dépasse largement l’exploit physique. Il est devenu un catalyseur de transformation personnelle et un vecteur puissant du lien mère-fils. Pour documenter cette aventure, elle a lancé la série « À Deux ÀBLOCK! », une immersion dans leur préparation sportive, diffusée en vidéos sur Instagram et YouTube.
Le sport n’a pas toujours occupé une place centrale dans sa vie. Mais il y a sept ans, il est devenu un moteur essentiel. À un moment clé de sa vie, Valérie a trouvé dans le sport un moyen de se reconstruire. « C’est le sport qui m’a remise debout. C’est vraiment le sport qui a bouleversé ma vie, à un âge où je voulais me réinventer. » Elle découvre alors les bienfaits de l’entraînement régulier, non seulement sur sa condition physique, mais aussi sur son état d’esprit. Aujourd’hui, en duo avec son fils, elle se lance un nouveau défi en participant à une compétition exigeante : l’Hyrox.
Une épreuve d’endurance qui se déroule en intérieur et combine course et exercices fonctionnels. Contrairement au CrossFit, souvent perçu comme réservé aux athlètes de haut niveau, l’Hyrox est plus accessible, tout en demandant une préparation intense. L’épreuve consiste à enchaîner huit tours, comprenant chacun un kilomètre de course suivi d’un exercice physique : rameur, fentes avec un sac de sable de 30 kg, poussée de 150 kg, burpees… Un format éprouvant, qui attire autant les amateurs passionnés que les sportifs aguerris.
Quand on dépasse nos limites, on découvre qu’on peut aimer quelque chose qu’on pensait détester. Par exemple, c’est quand j’ai commencé à monter des côtes, descendre, monter, descendre, que j’ai vraiment commencé à kiffer la course, vraiment.
L’édition à laquelle Valérie et Victor vont participer aura lieu dans un cadre prestigieux : le Grand Palais à Paris, le 19 avril. « Il n’y a pas beaucoup de femmes de plus de 50 ans, parce que c’est quand même quelque chose qui est un peu intense. » commente la sportive qui a fait le choix du duo avec son fils, dans la catégorie mixte. Une aventure qui va bien au-delà de la performance physique.
Une relation mère fils qui se réinvente grâce au sport
Dès les premières séances d’entraînement, la dynamique change. Son fils devient son entraineur. « Dès qu’on commence la séance, les rôles s’inversent. Mon fils s’efface derrière le coach. » Victor veille sur elle, l’encourage, la motive et s’assure qu’elle ne se blesse pas. « Pour lui, ça va être une promenade de santé, parce qu’il va être à mon tempo, à mon rythme » analyse Valérie. Cette expérience renforce leur complicité tout en leur permettant de se découvrir autrement, un outil puissant dans sa relation à l’autre. Ce défi devient bien plus qu’une compétition : un moment de partage et d’apprentissage mutuel qu’ils ont choisi de documenter.
Au fur et à mesure des entrainements, je me suis sentie mieux, plus sereine, j’ai mieux apprécié ce que je faisais, puis j’avais commencé à avoir des muscles et une nouvelle façon de voir la vie.
Pour partager cette expérience, Valérie a lancé la série « À Deux À Block« , diffusée en vidéos sur ses comptes Instagram et YouTube. « En cinq semaines, nos réseaux sociaux ont augmenté de plus de 1 500 abonnés et on a dépassé les 160 000 vues. Ça marche bien ! ». Même France Télévisions s’intéresse au projet et pourrait suivre leur participation à la compétition. Cette visibilité du sport en famille invite aussi à repenser la question de l’âge.
Car ce défi ne concerne pas seulement la performance, mais aussi la manière dont le sport permet d’aborder l’âge et la ménopause autrement. Pour l’éditrice de ÀBLOCK!, ce passage ne doit pas signifier une mise à l’écart, souligne-t-elle même si « à partir d’un certain âge, on se rend compte qu’on décline assez vite en mobilité. » et ajoute « sur certains exercices, je me rends compte que je suis plus lente, et qu’il me faut plus de répétitions qu’avant ». Ce qui n’est pas un prétexte pour ne rien faire. Avec cette série, Valérie espère inspirer d’autres femmes à prendre confiance en elles.