L’âgisme, ou discrimination fondée sur l’âge, est une réalité persistante dans le monde du divertissement, touchant particulièrement les femmes. Des figures emblématiques telles que Sophie Davant, Madonna, Renée Zellweger, Patricia Kaas et Brooke Shields en ont été victimes, illustrant une pression sociétale qui impose des normes restrictives aux femmes qui vieillissent.
Sophie Davant, animatrice française de 61 ans, est la cible de commentaires désobligeants après avoir partagé une photo de sa tenue pour « Danse avec les stars ». Parmi les remarques, on pouvait lire : « Rhabille-toi, la vieille » ou « elle est ridicule, vous n’avez plus 30 ans ». Un déferlement de commentaires sexistes et agistes adressés par des haters qui sont aussi des femmes dont les propos n’ont rien à envier aux sexistes les plus crasses.
Le combo maléfique du sexisme et de l’âgisme
Chaque photo postée sur les réseaux sociaux exposent encore un peu plus les femmes de plus de 50 ans aux critiques dans un contexte de libération de la parole très décomplexée de la part des haters. Madonna, icône pop internationale, a également subi des critiques acerbes concernant son apparence et son âge. À 64 ans, chaque apparition publique est scrutée, et les commentaires âgistes affluent. Certains internautes n’hésitent pas à écrire : « Elle devrait accepter de vieillir avec grâce ». Une injonction stéréotypée du vieillissement féminin, où toute tentative de s’écarter des normes établies est sévèrement jugée.
Lorsqu’une femme vieillit naturellement, elle est souvent critiquée pour ne pas avoir « suffisamment » lutté contre les signes du temps. Mais lorsqu’elle pratique des actes de chirurgie esthétiques, elle est aussi blamée pour ne pas assumer son âge. Renée Zellweger, actrice oscarisée à l’affiche du dernier opu de Bridget Jones, a également été confrontée à des spéculations sur son apparence physique. Après une apparition publique où son visage semblait différent, les rumeurs de chirurgie esthétique ont fusé. Elle a dû clarifier : « Je n’ai pas décidé de changer de visage ni de me faire opérer les yeux ».
Une discrimination insidieuse
Illustration supplémentaire de cet âgisme insidieux, Patricia Kaas, 58 ans, a également fait l’objet de commentaires révélateurs du double discours sur l’âge des femmes. De retour sous les projecteurs grâce à sa participation à The Voice, elle a suscité des réactions contrastées : si certains internautes ont salué son allure en s’exclamant « Elle est canon ! », d’autres ont laissé transparaître un âgisme teinté de condescendance, elle n’a « plus l’âge de montrer son ventre », comme si le fait d’être séduisante à son âge relevait d’une anomalie.
Ce flot de critiques dont sont victimes Sophie Davant, Madonna, Renée Zellweger, Patricia Kaas et tant d’autres démontre à quel point l’âgisme continue d’empoisonner l’espace public. Brooke Shields, 59 ans, n’a pas échappé à cette vague de jugements, essuyant des commentaires tels que « Elle vieillit affreusement » ou « C’est catastrophique ». Pourtant, loin de se laisser atteindre, elle a répondu avec assurance : « Je ne me suis jamais sentie aussi bien ni aussi confiante qu’à 59 ans ».
Certain commentaire analyse cette critique des femmes entres elles comme la résutante désastreuse du patriarcat. « Les hommes divisent les femmes pour mieux les dominer (…). Tant que les femmes seront « réduite à la prostitution domestique » pour afficher un statut elles continueront à ne pas être solidaire à moins qu’une prise de conscience balayent les croyances….»