La militante iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, a été arrêtée le 12 décembre à Mashhad. Selon ses proches et son comité de soutien, elle a été violemment frappée lors de son interpellation et a dû être hospitalisée à deux reprises.
Narges Mohammadi, 53 ans, a été interpellée le 12 décembre 2025 à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, alors qu’elle assistait à une cérémonie en hommage à l’avocat Khosrow Alikordi, figure de la défense des droits humains. Plusieurs personnes présentes ont également été arrêtées par les forces de sécurité iraniennes. Dans un appel téléphonique avec ses proches, la militante de 53 ans a déclaré avoir été frappée lors de son arrestation. Elle a affirmé avoir reçu « des coups de matraque violents et répétés à la tête et au cou », précisant que les violences se sont produites au moment de son interpellation et pendant son transfert.
Selon son comité de soutien, la gravité des coups a nécessité deux passages aux urgences. « L’intensité des coups était telle qu’elle a dû être transportée à l’hôpital à deux reprises », indique son entourage, ajoutant qu’au moment de l’appel, « son état physique n’était pas bon ».
Les autorités iraniennes ont justifié les arrestations par des « troubles à l’ordre public », affirmant que certains participants avaient scandé des slogans jugés provocateurs lors de la cérémonie. Elles n’ont pas répondu publiquement aux accusations de violences formulées par Narges Mohammadi et relayées par sa famille. Cette arrestation intervient un an après sa libération provisoire pour raisons médicales, accordée en décembre 2024 après plusieurs années de détention. Malgré cette libération conditionnelle, Narges Mohammadi avait repris la parole publiquement ces derniers mois, poursuivant son engagement contre la peine de mort et les atteintes aux droits des femmes en Iran.
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