Le street artiste Fox in Trouville a profité du confinement pour oeuvrer clandestinement la nuit sur les murs de la station balnéaire. Au fur et à mesure de ses sessions nocturnes, les visages de femmes inspirantes sont apparus au détour des rues.
Jane Goodall, Nina Simone, Mona Chollet, autant de femmes célèbres pour leurs engagements. Leurs visages révélés par une technique de pochoirs composent une première série créée et distillée sur les murs de Trouville sur mer pendant le confinement. » J’ai tout de suite eu envie de faire une série d’une douzaine de portraits de femmes sans aucune arrière pensée » raconte l’artiste anonyme qui refuse de dessiner des images choc. » Je veux avant tout montrer des images positives qui amènent de la joie. Il n’est pas question de choquer les gens » assure Fox in Trouville conscient d’imposer ses illustrations de rue.
Je viens ici depuis que je suis tout petit. C’est une ville que je connais par cœur, que j’adore. J’ai toujours le souci que ce soit joli, que mon travail apporte quelque chose,

Des œuvres uniques
Sa série se compose aussi de femmes inspirantes du passé et de personnages de fiction. Camille Claudel s’affiche déjà et sera bientôt rejointe par Jeanne Corbet, l’héroïne du roman de Barjavel, « Le grand secret ». « j’ai eu envie de faire des femmes de toutes les époques, de tous les pays et des personnages fictifs. Je laisse les gens découvrir ces femmes et raconter leur histoire « . Fox in Trouville travaille sur la base de photographies qu’il redessine entièrement, puis imprime sur des feuilles A4 qu’il assemble et découpe. « Je revendique quelque chose d’un peu basique, dans le regard ou dans la posture ». Une fois le pochoir utilisé, il est détruit. Les murs de Trouville sur mer sont ornés d’oeuvres uniques qui ne seront jamais reproduites.

L’initiative est plutôt bien accueillie, « même le maire suit mon compte instagram » glisse l’artiste malicieux. L’autodidacte a trouvé dans la station balnéaire une bande « joyeuse » de musiciens, d’artistes et de graphistes qui fait corps. A long terme, il aimerait poursuivre, avec cette fois l’assentiment de la mairie. « j’ai des idées qui demandent des moyens financiers et des échafaudages » annonce l’artiste qui pour l’instant attaque sa 8 ème œuvre, probablement Maryse Condé.