LE MÉDIA PIONNIER ENGAGÉ POUR LA VISIBILITÉ DES FEMMES DE 50 ANS ET PLUS

La maire de Paimpol Fanny Chappé a fait l’objet d’un échange houleux lors du conseil municipal du 26 avril. L’ancien édile Jean Yves de Chaisemartin a dérapé. Ses propos sexistes stigmatisent une fois de plus l’engagement des femmes en politique.

Fanny Chappé la maire PS de Paimpol a fait les frais des propos sexistes de l’ancien maire. Jean Yves de Chaisemartin s’est emporté, “J’ai le droit de répondre, maîtresse ou tu vas encore m’empêcher de parler? “. Des propos que la maire n’a pas laissé passer. Mais l’opposant a poursuivi, “Alors là, je te parle comme je veux, ma cocotte! “. A plusieurs reprises Fanny Chappé a tenté de le ramener à une attitude décente, lui rappelant qu’il contrevenait au règlement intérieur. Et a prévenu “Si vous m’appelez encore une fois “maîtresse”, vous sortez du Conseil municipal. Je suis la maire, je mérite le respect”.

La séquence filmée a fait le tour des réseaux sociaux suscitant un tollé. Les excuses ne venant pas, elle a regretté sur Twitter que l’on en soit encore là en 2021. “Être femme maire, c’est aussi vivre cela”. Un écho à une situation que l’élue dénonçait déjà dans un article publié par Libération en 2020. “Un homme peut se mettre en roue libre, mais moi, je n’ai pas le droit à l’erreur” déplorait-elle alors. La situation vécue par les femmes en politique n’évolue guère, le sexisme récurrent est un obstacle majeur.

Depuis l’auteur des propos sexistes n’ a pas émis de regrets, ni d’excuses. Au contraire, dans une publication Facebook, l’ancien maire a ajouté : “Cocotte, bibiche, mémère, pépette, poupette… sont autant de surnoms familiers qui n’ont rien d’insultant. Mais juste le niveau de désobligeance qui s’impose à une personne dénuée de légitimité, qui a besoin de se draper dans son indignité pour exister”. Un argument indéfendable puisque la légitimité est acquise par la voie de l’élection républicaine.

A France 3 régions, Jean Yves de Chaisemartin a concédé : “Je regrette donc mes propos mais j’assume sur le fond. Personne ne sort grandi dans cette affaire” après avoir affirmé : “Je ne suis ni misogyne, ni sexiste”.

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Sophie Dancourt

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