Face aux ambitions américaines sur le Groenland, la cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen, campe sur ses positions. En 2019, elle disait déjà non à Trump. En 2025, elle continue de défendre la souveraineté groenlandaise avec fermeté.
Depuis plusieurs années, Mette Frederiksen, Première ministre danoise de 47 ans, incarne une figure de proue dans la défense de la souveraineté du Groenland face aux ambitions expansionnistes des États-Unis. En 2019, elle avait déjà fermement rejeté la proposition du président américain Donald Trump d’acheter le Groenland, qualifiant cette idée d’« absurde » et rappelant que « le Groenland n’est pas à vendre ».
En mars 2025, les tensions se sont ravivées avec l’annonce de la visite du vice-président américain JD Vance au Groenland, perçue par Copenhague comme une tentative d’ingérence inacceptable. Mette Frederiksen a dénoncé cette pression, affirmant que « ce n’est clairement pas une visite qui correspond aux besoins ou aux souhaits du Groenland ».
La réponse danoise s’organise
Face à ces développements, Mette Frederiksen a annoncé une visite officielle au Groenland du 2 au 4 avril 2025, visant à renforcer les liens entre le Danemark et son territoire autonome. Elle prévoit de rencontrer le nouveau gouvernement groenlandais dirigé par Jens-Frederik Nielsen, issu des élections du 11 mars, pour discuter de coopération et d’unité face aux pressions extérieures.
Cette visite intervient dans un contexte où les États-Unis intensifient leurs efforts pour accroître leur influence dans l’Arctique, une région stratégique riche en ressources naturelles. JD Vance, lors de sa visite à la base spatiale de Pituffik au Groenland, a critiqué le Danemark pour son prétendu manque d’investissement dans le territoire, déclarant que « Copenhague n’a pas réussi à investir adéquatement dans le peuple et la sécurité du Groenland ». Ces propos ont été vivement contestés par le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, qui a jugé le ton de Vance inapproprié et a réaffirmé l’engagement du Danemark envers le Groenland.
La population groenlandaise, quant à elle, exprime colère et confusion face à ces visites non sollicitées. Le Premier ministre groenlandais, Múte Bourup Egede, a accusé les États-Unis d’« ingérence étrangère », soulignant que l’avenir du Groenland doit être décidé par ses habitants.
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