À quelques semaines de l’ élection présidentielle, Melania Trump se prononce en faveur du droit à l’avortement dans ses mémoires à paraitre mardi 8 octobre. Cette prise de position, en rupture avec celle de son mari, défend la liberté des femmes à disposer de leur corps.
Dans son livre à paraître mardi prochain, Melania, l’ancienne Première Dame des États-Unis prend une position surprenante. Contrairement à son mari, Donald Trump, et à la ligne dure du Parti républicain, Melania Trump exprime un soutien sans équivoque au droit à l’avortement. Un tournant dans les discours de la famille Trump, qui place Melania en opposition directe avec la politique anti-avortement adoptée par son époux durant sa présidence.
Dans une vidéo publiée sur X pour promouvoir son livre, Melania Trump déclare : « Il ne peut y avoir aucun compromis sur ce droit essentiel que toutes les femmes possèdent dès la naissance : la liberté individuelle. » Elle précise ensuite dans son ouvrage que le droit à l’avortement doit être protégé, car il fait partie intégrante de la liberté d’une femme de disposer de son corps. « Pourquoi quelqu’un d’autre que la femme elle-même devrait-il avoir le pouvoir de décider de ce qu’elle fait de son propre corps ? » interroge-t-elle.
Cette déclaration tranche radicalement avec la position de Donald Trump, qui a revendiqué fièrement le renversement de Roe v. Wade, l’arrêt de la Cour suprême qui garantissait le droit à l’avortement aux États-Unis. Melania Trump, dans son livre, défend une vision très personnelle de la question : « Le droit fondamental d’une femme à sa propre vie lui donne l’autorité de mettre fin à sa grossesse si elle le souhaite. »
Une divergence assumée avec son mari
Melania Trump affirme que cette conviction est ancrée en elle depuis toujours. Cette prise de position audacieuse survient à un moment charnière, à l’approche de l’élection présidentielle de novembre. l’ex Président, désormais candidat républicain, a tenté d’éviter les débats sur l’avortement, se positionnant plutôt en faveur de la gestion des lois au niveau des États. Donald Trump a même déclaré récemment qu’il n’imposerait pas d’interdiction fédérale, une déclaration qui n’a cependant pas convaincu ses détracteurs.
L’ancienne Première Dame va encore plus loin en abordant les avortements tardifs dans sa publication, un sujet particulièrement controversé. Elle défend ces pratiques comme des décisions médicales prises dans des circonstances tragiques : « La plupart des avortements tardifs résultent d’anomalies fœtales graves qui auraient probablement conduit à la mort ou à la mort-né du bébé, voire à la mort de la mère. » Une position qui la distingue clairement des discours extrémistes de certains leaders républicains.
Alors que le débat sur l’avortement reste au cœur des préoccupations politiques aux États-Unis, sa position pourrait bien résonner auprès d’un électorat modéré, voire féminin, qui voit en elle une alliée inattendue. Toutefois, l’avortement est l’une des thématiques clé mis en avant par Kamala Harris, les propos de Melania pourraient arriver opportunément pour mettre ne pas laisser cette question aux seuls démocrates. Au Texas, le taux de mortalité maternelle dans l’Etat a augmenté de 56 % entre 2019 et 2022, conséquence de l’interdiction de l’IVG dans cet Etat.